L'ARE : un progrès timide, une grande première.

Publié le par Spacky

Soyons clairs, la création de l'ARE n'est pas une révolution de la vie étudiante. La grande mesure sociale voulue par la FAGE lors de sa campagne CROUS 2006 n'est aujourd'hui qu'un tout petit bébé. Limitée dans son étendue à une situation particulière et à des étudiants précis, l’ARE selon Villepin ne mettra pas fin à la galère institutionnalisée qu’on appelle vie étudiante.

 

 

Qui peut croire cependant que ce résultat, pour modeste qu’il soit, est un échec ? Seul le « syndicat étudiant », par la voix de son Tout Puissant Président (autoproclamé pour l’occasion « leader du mouvement anti-CPE »), crie au scandale. Le scandale en effet n’est pas tant d’avoir réussi à arracher au gouvernement le plus libéral (à droite) depuis la Libération une mesure de vingt millions d’euros en faveur des étudiants en si peu de temps après une victoire électorale. Le scandale est que la logique de lutte stérile de la vieille orga soixante-huitarde est clairement mise à défaut par une réussite, aussi relative soit-elle, obtenue par une Fédération d’associatifs qui se démarquent clairement du jeu politique.

 

 

Tout étant bon à récupérer, le mouvement anti-CPE comme l’ARE, le « syndicat » de misère n’hésite pas à critiquer d’une main ce qu’il vole de l’autre. Alors que la Fage maintient son objectif, à terme, de 350 € par étudiant, pour tous les étudiants, et s’engage déjà sur la voix du travail parlementaire pour obtenir une réelle mesure dès la loi de finances 2007, les aficionados du recours fictif en justice font à leur habitude : un concert de paroles qui n’auront d’autre effet que de brouiller la parole étudiante.

 

 

Il est simplement regrettable que les médias n’aient pas encore fait le tri entre la gesticulation et les réels enjeux d’avenir pour l’enseignement supérieur.

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